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Simon Bachand, artiste peintre

La première fois que je l’ai vu, je suis tombée en amour ben raide. Ben non, pas avec Simon mais plutôt avec son cowboy Lonesomeness’ Confusion. J’ai été projetée directement dans mon enfance où j’étais en amour avec The Lone Ranger. Mon sac d’école portait même l’effigie de mon héros, c’est pour dire ! Bon, me voici qui trahi ma tranche d’âge dès le premier paragraphe du billet.

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Lonesomeness’ Confusion 48 x 24. ©Simon Bachand

Simon est un des artistes qui loue un espace au Centre d’Art de Montréal. C’est donc là que je l’ai rencontré. Beau bonhomme d’environ 45 ans, il a un sourire à faire craquer toutes les femmes (enfin, je pense). La conversation coule facilement et on se sent en confiance dès les premières minutes. C’est sûrement à cause d’une déformation professionnelle. Il a œuvré dans le domaine de la Santé Mentale pendant 17 ans, principalement en gestion de crises de grande détresse psychologique. De là vient sa facilité à entrer en relation avec son interlocuteur rapidement.

Simon est passionné de dessin depuis sa plus tendre enfance mais ses études l’ont amené vers le domaine de la Santé Mentale. De son passage à L’Université Concordia, il garde d’excellents souvenirs de ses contributions caricaturales au journal The Link. Une petite étincelle s’est alors allumée.

En 1999, il décide de faire une pause de la santé mentale : retour aux études en dessin d’animation. Il travaillera trois ans en dessin d’animation 2D où il rencontre un directeur artistique qui l’aide beaucoup à perfectionner son dessin et à croire en son talent.

C’est en 2004 que s’amorce sa relation avec la toile et les pinceaux … La petite étincelle de ’99 s’est enflammée pour devenir un brasier.

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Le Cracheur de Feu 30 x 30. ©Simon Bachand

Sans avoir une formation comme telle en beaux-arts, Simon a suivi quelques ateliers de peinture avec madame Marly Olievera qui l’a pris sous son aile, bien conseillé et aiguillonné vers son style actuel. Ces cours ont été un tournant marquant dans sa démarche et son style, qu’il qualifie d’hybride entre le cartoon et le surréalisme.

On ne peut faire autrement que d’être happé par les couleurs pétantes et le tourbillon de mouvement sur les toiles de Simon. Personnellement, j’ai juste le goût d’y mettre le pied et d’aller piquer une jasette à ses personnages.

Simon est humble et à quelques reprises pendant notre discussion, il m’a dit qu’il se sentait un peu comme un imposteur et que ce n’était que tout récemment qu’il a apprivoisé son titre d’artiste. Eh ben ! Si lui est un imposteur, je pense qu’il y en a beaucoup dans ce domaine, moi la première.

Son inspiration, il la trouve souvent dans la musique… toutes sortes de musique. Il se laisse transporter par les notes et les mots, une image s’impose dans son esprit, il la murit, la chouchoute et la transpose sur son canevas, plongé dans son monde imaginaire. La plupart des titres de ses œuvres sont en anglais… c’est d’la faute aux chansons qui l’inspirent !

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Cowgirl – 24 x 36. ©Simon Bachand

Ses personnages sont toujours intenses, ils transpirent l’émotion. C’est d’ailleurs un mot qui revient souvent dans la bouche de Simon : c’est ce qui l’allume : les émotions, les passions des êtres humains, quelles soient sportives ou intellectuelles. Simon considère que «l’ordinaire peut-être extraordinaire» et c’est ce qu’il cherche à transmettre.

C’est dans le format 24 x 48 pouces qu’il prend son envol et s’éclate. Ses plus petites toiles sont de format 16 x 16. Il aime aussi beaucoup travailler avec le 36 x 36.

Son medium : l’acrylique… Non, il n’est pas tenté par l’huile. Si jamais il tâte du terrain ailleurs, il aimerait flirter avec une ‘bombe’ et s’éclater dans l’art urbain. Tiens ! Je devrais le présenter à Bao Pham…

Sa toile préférée ? Lonesomeness’ Confusion où il a vraiment ressenti une connexion et la naissance d’une passion. Cette toile représente l’isolement, la confusion, l’intensité du regard du cowboy est presque douloureuse mais la rondeur du personnage allège l’atmosphère et le rend, à la limite, presque comique.

Simon affectionne aussi particulièrement Modern Man, inspirée d’une toune d’Arcade Fire.

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Modern Man 30 x 30.
©Simon Bachand

Aura-t-il de la difficulté à se départir de ses œuvres le moment venu ? Non ! Simon tend vers le lâcher-prise. D’ailleurs, sa philosophie est simple : «Je reçois, donc je redonne ». C’est un peu comme la fameuse expression ‘Payer au suivant’. La vie lui a donné un talent, il s’inspire de la musique, donc il reçoit, à son tour de donner du plaisir et si possible établir interconnexion avec l’acquéreur éventuel de ses œuvres.

Simon exposera quelques-uns de ses tableaux pour la toute première fois dans le cadre de l’événement organisé par RAW Natural Born Artists, jeudi le 26 février de 19h00 à 23h30 au La Tulipe, 4530 Papineau, coin Mont-Royal. http://www.rawartists.org/montreal/present

Il se joindra à une dizaine de peintres, ainsi qu’à différents artistes du milieu de la mode, photographie, musique, film, coiffure, maquillage et de la danse. Un happening à ne pas manquer.

Simon vous propose des billets à 15,00 $, alors qu’à la porte, ils seront au tarif de 20,00 $. Vous pouvez écrire à Simon : simmbac@hotmail.com  ou encore vous inscrire directement sur le site de Rawartists (payable par Visa ou Master Card)

Pourquoi vendre des billets pour une expo ? C’est simple, les artistes ont un espace alloué au La Tulipe en échange de la vente de 20 billets minimum. Si Simon vend des toiles, aucune commission ne lui sera imposée.

Tout au long de notre conversation, j’ai vraiment eu le ‘feeling’ que Simon était dans son élément en Santé Mentale. Je suis convaincue que, dans le monde des arts visuels, il se taillera une belle place en tant qu’artiste-peintre. On lui souhaite la meilleure des chances dans la poursuite de son rêve : vivre de sa passion !

Pour voir les autres créations de Simon : www.simonbachand.com

Bonne semaine haute en couleurs !

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Bienvenido. 32 x 32. ©Simon Bachand

11 commentaires sur « Simon Bachand, artiste peintre »

  1. Encore une fois Diane, un merveilleux portrait d’un artiste bourré de talent… J’adore te lire et découvrir le monde dans lequel tu évolues. Au plaisir de lire ton prochain billet!

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