Musée d'art contemporain

J’ai poussé la porte et…

J’ai finalement osé… j’ai poussé la porte et j’ai mis les pieds dans un environnement qui m’est totalement étranger. Ça et la planète Mars c’est du pareil au même pour moi. Je viens d’atterrir au Musée d’art contemporain de Montréal, le MAC pour les intimes.

Aussitôt entrée, aussitôt dirigée vers la salle du conseil d’administration du Musée. Yes sir ! Je ne sors pas souvent mais quand je sors, c’est en grand ! Je fais partie de la 19e cuvée du programme SéminArts. Nous sommes 22 francophones à avoir investi la somme de 225 $ pour avoir le privilège d’assister aux cinq soirées qui nous familiariseront avec le marché de l’art contemporain.

SéminArts est un programme éducatif constitué de cinq rencontres qui est offert en collaboration avec la Fondation de la Famille Claudine et Stephen Bronfman. Dans un climat propice à la discussion et aux échanges d’idées, chacune de ces séances permettra aux participants de rencontrer différents acteurs du monde de l’art : l’artiste, le spécialiste en art, le collectionneur privé, le collectionneur d’entreprise, le galeriste, le commissaire d’exposition ou le conservateur de musée.

Mais c’est quoi au juste l’art contemporain ? Vous le savez vous ?

Selon notre ami Wikipedia :
«L’expression « art contemporain » désigne de façon générale et globale l’ensemble des œuvres produites depuis 1945 à nos jours, et ce quels qu’en soient le style et la pratique esthétique. Dans cette classification périodique, l’art contemporain succède à l’art moderne (1850-1945). Cette désignation s’applique également aux musées, institutions, galeries, foires, salons, biennales montrant les œuvres de cette période.

L’expression « art contemporain » est aussi utilisée en France, avec un sens plus restreint, pour désigner les pratiques esthétiques et réalisations d’artistes revendiquant « une avancée dans la progression des avant-gardes» et une transgression des frontières entre les domaines artistiques (dépassant la frontière de ce que le sens commun considère comme étant de l’art, c’est-à-dire les arts plastiques, en expérimentant le théâtre, le cinéma, la vidéo, la littérature…), ou une transgression des « frontières de l’art telles que les conçoivent l’art moderne et l’art classique ». On parle aussi d’art contemporain pour désigner, par convention, l’art des années 1960 et d’après. Le pop art marquerait, de ce fait, une rupture par rapport à l’art moderne

Quant au petit livret que nous a remis Véronique Lefebvre, la coordonnatrice du programme SéminArts, il indique :

«L’art contemporain traduit également une démarche éloignée des pratiques traditionnelles et plus en reflet avec l’époque dans laquelle nous vivons…. L’art contemporain peut en sus se définir par l’éclatement des frontières entre les disciplines classiques et par l’apparition de nouvelles techniques (techniques mixtes, multimédia), qui élargissent le champ artistique tout en rendant son approche plus complexe. Certaines œuvres demeurent invisibles, d’autres existent sous la forme d’énoncés verbaux ou écrits… Certains artistes envahissent des lieux inhabituels, d’autres utilisent des technologies employées par des professionnels qui n’ont rien à voir avec une production artistiquetiré de Isabelle de Maison Rouge, 10 clefs pour collectionner l’art contemporain, 2010, p. 7-8

Voici donc notre lanterne éclairée sur le sujet !

À la première rencontre, tout en dégustant un p’tit verre de vin, un tour de table nous fera découvrir les autres participants. Hommes et femmes d’âges variés, artistes, collectionneurs ou collectionneurs en devenir, aficionados d’art, nous avons tous le même objectif : démystifier le marché de l’art contemporain.

Monsieur Jon Zeppetelli, le directeur général et conservateur en chef du MAC est venu nous piquer une petite jasette pour nous parler de la mission du musée, de son histoire et aussi de son rôle de conservateur. Ensuite, direction des salles pour une brève visite commentée.

Au menu, une œuvre de Simon Starling de l’exposition Métamorphologie, jusqu’au 10 mai 2015 et la découverte de Sophie Calle, Pour la dernière et pour la première fois, jusqu’au 10 mai également. C’est décidé… coulé dans le béton… lors de mes prochaines visites au MAC, je profiterai des visites commentées gratuites (les mercredis soirs et dimanches)… sinon, ben je passerai – comme d’habitude – à côté des œuvres sans rien comprendre.

Notre deuxième rencontre a eu lieu le 4 mars. En route vers l’atelier de l’artiste Simon Bilodeau sur avenue de Gaspé.

Pendant 1 heure et demie, Simon âgé de 33 ans, nous a généreusement et très ouvertement parlé de sa vie d’artiste, des contraintes auxquelles il fait face, de ses expériences parfois drôles pour mener à terme une exposition, de sa démarche, de son atelier qui n’est pas encore assez grand à son goût, du fait qu’il ne peut y passer autant de temps qu’il le voudrait, de la jonglerie pour concilier travail, art et vie familiale, de l’importance des discussions stimulantes et motivantes avec les autres artistes, de ses préoccupations et de ses peurs. De Simon, j’ai particulièrement retenu que ses peurs étaient une grande source d’inspiration pour ses œuvres.

Simon Bilodeau est représenté par la galerie Art Mûr et dans ma grande naïveté, je pensais rencontrer un artiste qui passait ses journées à son atelier perdu dans des pensées créatrices. Voici donc mon premier préjugé qui vole en éclats (… de miroirs, ça c’est un petit clin d’œil à une œuvre de Simon). Ce n’est pas nécessairement parce qu’un artiste a plusieurs projets et expositions sur les planches ou qu’il est représenté par une galerie qu’il peut vivre de son art.

Simon Bilodeau
Le monde est un zombie – Simon Bilodeau

La prochaine rencontre de SéminArts aura lieu dans une galerie d’art et j’ai bien hâte !

Bonne semaine contemporaine ! Diane

Les bonnes adresses :
SéminArts : http://www.macm.org/activites/seminarts-hiver-2015/
Musée d’art contemporain de Montréalwww.macm.org
Simon Bilodeau : http://www.simonbilodeau.com/
Un article sur Simon Bilodeau dans Le Devoir : http://www.ledevoir.com/culture/arts-visuels/362306/la-resurgence-d-un-conteneur-industriel

7 commentaires sur « J’ai poussé la porte et… »

  1. C’est excellent Diane! Je te felicite! Je suis presque jalouse… ha ha ha
    En 2014 j’étais inscrite à des visites de galéries (art contemporain, l’artiste est vivant)
    et c’est géniale, car même si parfois on trouve certains trucs super bizarres, on comprend mieux quand on fais une visite expliqué.
    je vais refaire cela pour la prochaine rentrée, cela me manque énormément.

    Merci pour ton article, cela améliore ma culture artistique.
    Je ne me suis pas encore intéressée aux MAC de l’étranger… mais grâce à toi cela va changer!
    J’aime beaucoup le dessin sur le diaporama de Simon Bilodeau

    A ton prochain article!!!
    Renata

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    1. Merci Renata ! En m’inscrivant aux soirées SéminArts, j’ai également pris ma carte d’abonnement au MAC… j’espère bien y faire quelques visites dans l’année qui vient. Merci de me lire ! Diane

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  2. Bonsoir Diane,

    J’ai lu avec beaucoup d’intérêt ton article de cette semaine. Je continuerai de te suivre à travers ça tout en partageant tes découvertes. C’est un domaine qui m’intrigue et m’intéresse de plus en plus, sans pour autant me convertir mais plutôt élargir mon champ de vision.

    A bientôt,

    Joanne

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  3. Coucou Diane C’est mega top ce que tu nous racontes sur cet article! C’est géniale! Je suis sur mon iphone du coup je te métrais un commentaire demain à partir de min ordi.

    Très bonne journée, Renata ➡️ lesimages2renata.com ⬅️ ________________________________

    « Les détails font la perfection et la perfection n’est pas un détail. » Léonard de Vinci ••• ••• •••

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