Voici donc lancée la fameuse question : combien valent mes toiles?

Je me fais rire moi-même en pensant que l’an dernier à pareille date, je prenais mes premiers ateliers de peinture et maintenant je me pose la question à laquelle sont confrontés les artistes : Combien ça vaut ? Quel prix vendre?

Cette semaine, j’ai apporté deux de mes toiles au Centre d’art de Montréal où je loue mon espace atelier de peinture. Elles y seront exposées. Je devais avoir les yeux bien brillants quand j’ai vu ma toile ‘Ensemble’ accrochée dans une vraie galerie, soit Le Canal du 1844 rue William dans Griffintown.

Voici la question à ‘mille piasses’. Je vends combien? Je suis certaine que vous avez déjà été devant une toile et regardant le prix… vous vous êtes dit : Ben voyons donc ! C’est ben trop cher ! Mon neveu de 5 ans peut faire pareil… ou … ‘Ben voyons donc, qui va payer tous ces $$$ pour cette horreur ?

Selon mes différents professeurs, il faut absolument mettre un prix. Pas question de dire : ‘Faites une offre ‘…

J’ai fait quelques recherches sur Internet… Vive la nouvelle technologie ! La plupart des sites sont français et suggèrent la méthode des points, élaborée à partir de quelques critères, principalement le format, le médium (huile, acrylique, aquarelle) et la réputation du peintre… trop compliqué pour moi !

Je me sens un peu présomptueuse de mettre une valeur sur mes œuvres… moi, la débutante. Mais tout aussi débutante que je sois, j’ai investi dans les différentes cours et dans l’achat du matériel. Apparemment, tout se monnaye. Le temps ? Ben ça dépend, certains artistes travaillent vite, d’autres non. La difficulté technique ? Avons-nous un site Internet?  Avons-nous déjà vendu?  Sommes-nous représentés en galerie? Avons-nous déjà exposé? Nos toiles sont-elles ‘au goût du jour’? Exécutées avec les couleurs à la mode ? Certains mettent un prix sur le déchirement qu’ils ont à s’en séparer… Bref, y’a plein de questions à se poser… mais c’est bien connu je ne suis pas femme à se poser plein de questions.

J’aurais aimé que quelqu’un me dise: tu peux vendre à tel prix. Voilà : problème réglé. Mais ce n’est pas aussi facile.

J’ai demandé franchement à mon encadreur galeriste à combien il vendrait mes œuvres. Oh ouin, tant que ça ? J’ai divisé son prix par deux, ce qui coïncidait exactement au tarif que m’avait mentionné Nancy Boer chez laquelle j’ai vécu d’heureuses vacances d’art en juillet dernier au http://www.shenandoahartdestination.com/ . J’ajouterai le prix de l’encadrement. Oui, j’ai investi dans des cadres… y’a rien de trop beau pour la débutante !

Voici une grille de calcul tout à fait objective. J’ai beaucoup aimé.

http://www.arts-up.info/arts-up-cotation.htm

Visitez le blogue d’Hélène Messier qui a publié un article très pertinent sur le sujet, le 10 décembre 2015 : en cliquant ici .

7 juin 2016 :  ’13 ways to price artwork’ est un article de Carolyn Hancock (en anglais) qui m’a été envoyé par l’entremise de la ‘newsletter’ de Fine Arts View. C’est basé sur le marché aux Etats-Unis, mais on y trouve des pistes intéressantes. Cliquez ici

En tout cas, je pense que le juste prix d’une œuvre, est celui qu’un acheteur est prêt à payer.

Mes œuvres établiront-elles une connexion émotive assez intense pour que quelqu’un soit prêt à payer le prix demandé ? L’avenir nous le dira … En attendant, elles se pavanent sur les murs du Centre d’art de Montréal et mes yeux sont brillants.